Couche-culotte à la loupe, seconde partie

Je vous avais déjà parlé de la haute technicité nécessaire pour fabriquer une couche. Voilà la preuve en image, 'couche par couche', détaillant le contenu d'un change complet. On pourrait même s'étonner que cela ne coûte pas plus cher avec tout ce qu'il y a dedans...

La plupart des matériaux utilisés dans une couche culotte sont synthétiques. Le polypropylène, utilisé dans les sous-vêtements pour sports d'hiver, constitue l'épaisseur interne. Il est doux et reste sec, écartant l'humidité de la peau. Au coeur se trouve la poudre absorbante de polyacrylate, combinée à de la cellulose ouatée. Une épaisseur de fibre (cellulose ou synthétique) combat la gravité en distribuant les fluides sur toute la surface de poudre au lieu de la laisser s'écouler en un point. L'épaisseur externe est généralement du polyéthylène microporeux, il conserve les fluides mais laisse passer l'évaporation. Une colle maintient tout cela ensemble, le polypropylène hydrophobe plissé et élastique autour des cuisses empêche les fuites. Les autocollants maintiennent la couche sur l'individu.

Vous êtes un pro en chimie et vous voulez plus de détails ? Alors sachez que d'un point de vue moléculaire, le polyacrylate de sodium posséde un groupe de carboxylate de sodium qui maintient la chaîne principale. En contact avec l'eau le sodium se détache, ne laissant que des ions carboxyliques. Etant chargés négativement, ces ions se repoussent les uns les autres afin que le polymère se libère et absorbe l'eau, qui se fixe aux atomes de sodium. Le polymère posséde également de fines liaisons qui conduisent à une structure tri-dimensionnelle. Il a de plus un poids moléculaire de plus d'un million, il ne peut donc pas se dissoudre et se solidifie en un gel. C'est assez clair ? :)

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