La passion des couches existe aussi au Japon !
Le Japon reste pour de nombreux occidentaux un lieu fascinant, car ses traditions, son mode de vie, sa culture et bien d’autres choses changent radicalement de ce qu’on a l’habitude de voir. Ce n’est pas un très grand pays, mais son influence s’étend aujourd’hui sur toute la planète. Afin de nous permettre de mieux connaître l’univers des ABDL au pays du soleil levant, Umi, un vrai japonais, a accepté de nous en dire un peu plus sur la façon dont vivent les ABDL là-bas. Il explique de façon très intéressante pourquoi l’approche des couches au Japon diffère beaucoup de celle dans les pays occidentaux. Bon voyage !
Abk : Umi, peux-tu nous parler un peu de toi et de l’endroit où tu habites ?
Umi : J’appréhende assez le fait de révéler exactement là où j’habite, disons que c’est plutôt une petite ville au sud, dans la région de Shizuoka, le long de la côte. J’ai 29 ans, j’aime chanter et jouer de nombreux instruments, dessiner des mangas, écrire des histoires dont certaines ont déjà été publiées sur le Net, me promener en ville en bicyclette, et passer du bon vieux temps avec mes amis.
Abk : Il est intéressant de parler des jeux en couches dans ton pays, car je crois que les japonais les perçoivent différemment des occidentaux. Est-ce qu’il y a des différences d’après toi?
Umi : Je pense qu’actuellement l’approche des couches en général dans les pays occidentaux et le Japon n’est pas aussi différente qu’on pourrait le croire, il y a cependant des différences remarquables au niveau individuel. Il est bon de noter que le fait de porter des couches est généralement, et je dis « généralement » car j’ai rencontré quelques exceptions, tenu ici secret comme c’est le cas dans les pays occidentaux, mais pour des raisons différentes toutefois. La plupart des occidentaux, et plus particulièrement les femmes, aiment se sentir forts, sûrs d’eux, et la nécessité ou le désir de porter des couches est souvent perçu comme une sorte de faiblesse, ce qui doit donc être évité. Au Japon, au contraire, les femmes n’ont pas à être fortes, et l’aversion envers le fait de porter des couches est généralement basée sur le fait que cela les met à l’écart du groupe car les autres ne font pas la même chose. Avoir des amis qui portent des couches aura beaucoup plus d’influence sur une personne japonaise, qui aura alors envie d’essayer à son tour, que dans une situation similaire dans un pays occidental. La première caractéristique définissant la culture japonaise est l’identité du groupe, ce qui veut dire que l’unité de base sociale est le groupe, pas l’individu. C’est pourquoi il y a beaucoup moins de végétariens, de féministes ou bien d’autres mouvances culturelles qui nécessitent une forte affirmation de l’individualité au Japon qu’en France, qu’aux Etats-Unis et que dans la plupart des sociétés occidentales.
Abk : Il est amusant de voir qu’en France, par exemple, les jeunes femmes ont une vraie facilité pour jouer à l’enfant. Beaucoup sucent leur pouce en public lorsqu’elles se sentent fatiguées, elles sont aussi nombreuses à avoir des peluches sur leur lit et à dormir avec, même si elles doivent être « fortes » dans leur vie active. Il y aussi pas mal de filles qui aiment boire au biberon et jouer avec une tétine.
Umi : Je trouve que les femmes suçant leur pouce en public sont absolument magnifiques. Je pense que sucer son pouce est une des choses les plus mignonnes que peuvent faire les jeunes femmes, et ce serait bien de le voir au Japon. Tout cela pour dire que je ne l’ai jamais vu.
Abk : La notion de groupe dont tu parles est intéressante, mettre des couches car ses amis le font est typiquement la chose qui ne peut pas se produire en France. Les ABDL occidentaux ont un vrai problème de compréhension. Le contraste entre les couches pour enfants et celles pour adultes est paradoxal. Tout le monde trouve mignon un bébé langé, mais a un profond sentiment de dégoût dès que cela concerne les adultes. Les personnes incontinentes ont souvent honte de leur condition et ont généralement un vrai problème d’intégration sociale. Les couches sont considérées comme quelque chose de honteux, elles sont souvent utilisées lors de bizutages entre étudiants, qui doivent alors marcher dans les rues en les portant. Je parlais tout à l’heure de filles qui aiment les biberons, il est remarquable qu’elles n’imagineraient jamais faire le lien avec les couches…
Umi : Est-ce que l’incontinence est répandue en France ? Je suis curieux car d’après ce que j’ai lu et entendu, et c’est ce que conclut mon expérience également, elle semble plus répandue au Japon qu’aux Etats-Unis par exemple. De nombreuses femmes japonaises portent des protections comme des serviettes et des culottes protectrices, les couches étant moins souvent utilisées. Je suis sorti avec plusieurs filles qui avaient ce problème, et ce n’était en aucun cas lié à une sorte d’infantilisme, c’était un « problème de femme ». Pour résumer ce que j’ai lu dans les forums, il semble y avoir une réelle frontière entre ceux qui veulent porter des couches et ceux qui doivent le faire. Les gens qui souhaitent en porter fréquemment, encore une fois d’après ce que j’ai lu et entendu, développent une attirance pour les autres affaires de « bébé », alors que ça n’intéresse pas nécessairement ceux qui sont obligés de le faire, bien qu’ils apprécient ensuite vraiment les couches en raison du confort et de la sécurité qu’elles procurent.
Abk : Il y a dans les forums occidentaux une guerre ouverte entre les personnes qui sont obligés de porter des couches et ceux qui le font par plaisir, qui passent pour des fous. Il y a également un problème car certains ABDL tentent de draguer très maladroitement les femmes vraiment incontinentes qui demandent de l’aide dans des forums sérieux, ce qui donne une très mauvaise image du monde ABDL. Est-ce pareil au Japon ?
Umi : Heureusement la situation est assez différente dans les forums japonais. Il est parfaitement acceptable d’admettre dans un forum dédié à l’incontinence que l’on trouve que l’incontinence est une qualité attirante, et toutes les opinions sont généralement respectées. Il n’y a pas ce genre de guerre dont tu parles, et que je vois également dans les forums américains, bien que le fait de carrément harceler ou d’utiliser les forums pour trouver quelqu’un soit découragé.
Abk : As-tu déjà entendu ceux qui doivent porter des couches en parler ?
Umi : Oui, j’ai déjà entendu cela plusieurs fois. Typiquement entre une fille qui porte des couches comme protection et une amie à qui elle suggère de le faire. L’amie peut alors en voir le coté pratique ou la commodité en certaines occasions, ou peut avoir été amenée à presque se faire pipi dessus et souhaite en essayer une pour être tranquille. Elle peut aussi simplement être curieuse ou vouloir en porter une pour le confort. J’ai aussi entendu parler de certains cas où des personnes avaient amené des amis à apprendre à apprécier les couches avec cette méthode.
Abk : Peux-tu nous en dire plus sur ces filles ?
Umi : J’ai entendu, lu et traduit pas mal de choses à propos du stress émotionnel ressenti lors de cérémonies de remises des diplômes, des entrées à l’école et des examens, particulièrement à l’université, qui est probablement la période la plus stressante dans la vie d’un japonais, pouvant conduire à des accidents de contrôle de la vessie et donc motiver certaines étudiantes à prendre la précaution de porter une protection. Dans des circonstances ordinaires, il semble que la plupart des filles japonaises qui rentrent au collège et au lycée trouvent terriblement embarrassant de demander à aller aux toilettes pendant la classe, même si cela devient très pressant. Elles doivent donc essayer de se retenir, si elles le peuvent, ou s’uriner secrètement dessus en portant une couche, une serviette, ou une culotte protectrice.
Abk : Contrairement à l’occident, les japonais semblent accepter vraiment facilement l’idée que des adultes prennent plaisir à porter des couches. Il existe de nombreuses revues et des vidéos au Japon montrant des personnes langées. Pourrais-tu expliquer pourquoi le fétichisme et les couches en particulier sont mieux tolérés dans ton pays ?
Umi : Il est intéressant de noter que le Japon semble être unique en Asie pour ce qui est de cultiver le « fétichisme des couches », c’est quelque chose qui n’existe curieusement pas en Chine, en Corée, etc., mais qui est présent en Amérique du Nord, en Europe et en Océanie. Quand on explore le web, on a l’impression qu’il y a autant de contenu japonais relatif aux couches et à l’urophilie, en terme de volume, que de contenu anglophone. C’est d’autant plus remarquable si l’on considère que l’utilisation d’Internet à titre individuel au Japon est considérablement plus faible qu’aux Etats-Unis par exemple. Mais c’est cependant facilement compréhensible si l’on considère le Japon comme un « pays du fétichisme », avec des fétichismes très nombreux et très variés, qui sont des moyens populaires de s’exprimer sexuellement. On peut trouver des tonnes de pages web en japonais sur n’importe quel fétichisme, pas seulement les couches. Il existe des éditions bien connues de livres fétichistes, des magazines, des comics, des films, et des clubs pour à peu près tout ce que tu peux imaginer.
Abk : Je sais que ta petite amie accepte de porter des couches, pourrais-tu expliquer comment tu lui as présenté cela ?
Umi : Ma petite amie a déjà mouillé plusieurs fois sa culotte et elle a même mouillé une fois son lit. Elle traverse des périodes pendants lesquelles elle a de petits incidents dans sa culotte presque chaque jour. Elle a réalisé que c’était pour moi une source d’excitation et je lui ai proposé de la langer très tôt dans notre relation. J’ai acheté quelques paquets de couches pour elle. Parfois elle aime en porter pour aller au lit et pouvoir « s’abandonner » quand elle est détendue et excitée. Elle en a porté en public quelques fois, mais elle dit qu’elle se sent mal à l’aise en en portant à l’extérieur. Elle préfère ne pas porter de protection pour son incontinence.
Abk : L’acceptation des couches dans les couples occidentaux est un réel problème, et cela se termine souvent mal. La plupart des femmes les « acceptent » en les ignorant et ne veulent jamais les utiliser ou même en parler. C’est une sérieuse source de tristesse pour de nombreux hommes. Penses-tu que cette barrière existe aussi dans les couples japonais ?
Umi : Je ne sais pas... Ce serait bien de pouvoir discuter de cela avec d’autres personnes, mais je n’ai pas encore été capable de le faire avec ceux que je connais actuellement.
Abk : Est-ce que tu as déjà demandé à ton amie si elle avait des copines qui portaient des protections?
Umi : Connaissant ses amies, je ne pense pas que ce soit le genre de chose dont elles aiment discuter. A certaines occasions, lorsque je remarque et que je lui montre quelqu’un en public qui porte une couche, elle me gronde généralement pour avoir regardé le derrière des autres femmes. Cela ne l’intéresse pas.
Abk : Il y a vraiment beaucoup d’hommes occidentaux qui recherchent une femme ABDL, est-ce également le cas sur les sites japonais ?
Umi : Il y a des hommes qui veulent rencontrer de telles femmes, mais ils placent en général des petites annonces dans les endroits appropriés pour trouver éventuellement quelqu’un. Comme je l’ai déjà dit, le Japon est un pays du fétichisme, et tout le monde peut normalement trouver une partenaire pour n’importe quel genre de fétichisme.
Abk : J’ai l’impression que l’engouement pour les médias au Japon est à l’origine du large contenu sur le fétichisme des couches. J’ai vu quelques mangas amusants tels que Gemini ou Sexphiles. Connais-tu d’autres titres, des marques de vidéos spécialisées ou même des magazines sur les couches ?
Umi : Il existe de nombreuses vidéos et magazines disponibles en ligne qui mettent en scène des couches, et aussi dans les magasins, d’après mes amis, mais personnellement je suis trop embarrassé pour aller dans cette section des librairies, peut être que cela se fera avec le temps… Le plus important qui me vient à l’esprit est Sanwa Publishing. Ils sortent un magazine mensuel pour toutes sortes de fétichismes, ainsi que des vidéos avec des couches et d’autres fétichismes assez régulièrement.
Abk : Peux-tu donner une proportion du fétichisme des couches dans ces médias en comparaison au SM ou d’autres choses ? Est-ce que c’est rare ?
Umi : Je pense que le SM et le bondage sont beaucoup plus répandus. Quelques fois on peut voir des jeux uro ou des couches combinées au SM dans des vidéos ou sur des photos.
Abk : Puisque nous parlons de médias, j’ai aussi remarqué que sur la plupart des photos les couches étaient souvent utilisées comme un outil SM. Quel sentiment essaient de faire passer les auteurs lorsqu’ils utilisent des couches ?
Umi : Il existe une telle variété de techniques et d’impressions que les créateurs veulent atteindre, et une telle variété de cibles d’audience, que je suis incapable d’en débattre. Il faudrait que j’analyse chaque vidéo en tant qu’entité distincte afin de répondre intelligemment. Pour faire un résumé généraliste, les vidéos de GIGA jouent sur le facteur de la honte en tant qu’impulsions pour l’excitation, alors que les vidéos de Sanwa ont une approche plus douce et beaucoup plus tendre. Mais ce n’est même pas le sommet de l’iceberg. Il y a de nombreuses autres choses qui peuvent être exprimées en utilisant des couches, telles que l’humour, la dépendance, la faiblesse féminine, l’inversement des rôles, un secret qui lie des amis, etc.
Abk : En général, toutes les choses liées au sexe qui ne sont pas dans les « normes » sont considérées comme déviantes. Ceux qui pratiquent le SM ont toujours un problème aujourd’hui pour expliquer et faire comprendre leur passion. Je ne parle même pas des ABDL. Il semble que cela n’existe pas au Japon, on peut lire librement des revues sur le sujet en prenant le métro. Connais-tu des fétichismes qui ne sont pas bien acceptés par les japonais ?
Umi : Comme je l’ai déjà dit, le Japon est le pays du fétichisme, et presque tout ce que tu peux imaginer aura ici un groupe d’individus qui s’y intéressent. En occident, il semble qu’il y ait des normes très claires sur ce qui est acceptable ou pas, alors que de telles normes n’existent pas au Japon. Ce qui est signalé comme 'bestialité' ou 'pédophilie' en Angleterre, par exemple, et qui n’est même pas toléré dans le cadre de l’imagination, est toléré au Japon tant que la personne qui fantasme ne le met pas en pratique et ne porte pas atteinte à la société.
Abk : D’un autre point de vue, est-ce que tu vois souvent des publicités pour les couches pour adultes à la télévision ou dans les magazines ?
Umi : Lorsque je regarde la télévision suffisamment longtemps, je vois quelques publicités, mais ce n’est pas dans mes habitudes d’allumer la télévision et je n’en vois donc pas autant que je l’aimerai. Une de mes publicités préférées pendant les récents mois était un spot très court pour une serviette pour l’incontinence, que j’avais l’habitude de voir chaque jour quand je regardais la télévision. Elle montrait deux femmes d’environs 25 ans, qui couraient toutes les deux avec un chien en laisse, en discutant de leur « fuites urinaires ». La pub se terminait avec la classique démonstration « scientifique » du verre d’eau versé sur la serviette pour prouver sa haute capacité. On trouve des pubs similaires dans les magazines féminins, et il y a de nombreux catalogues de ventes par correspondance avec des produits de santé qui incluent des produits pour l’incontinence. Il y a même des journaux d’actualités avec des publicités pour des culottes protectrices. Toutes les publicités que j’ai vu jusqu’à maintenant pour les couches pour adultes étaient toutefois orientées vers les personnes âgées. J’espère que cela changera avec le temps.
Abk : Dans les pays occidentaux, il semble que les fabricants essaient de forcer l’introduction de nouvelles couches pour adolescents, avec des publicités spécifiques. Est-ce qu’il y a une progression similaire dans les produits sur le marché japonais ?
Umi : Oui, mais cela progresse trop lentement à mon goût ! J’aimerai voir plus de publicités destinées à un jeune public, la grande majorité des publicités télévisées pour les couches pour adultes et celles dans les magazines sont toujours destinées aux personnes âgées, parce qu’ils représentent naturellement le marché le plus important, qui grandit encore davantage avec l’augmentation du nombre des personnes âgées.
Abk : Comment apparaît l’univers ABDL dans les médias japonais ?
Umi : Les couches sont parfois mentionnées à la télévision ou autres. Il n’y a cependant pas d’équivalents du Jerry Springer Show...
Abk : En France, les médias ont souvent parlé des adultes qui aiment porter des couches. Mais à chaque fois ils ignoraient complètement les DL et les femmes, et tournaient leurs reportages de façon ironique. De telles émissions ou articles ont un terrible effet sur les à priori des gens. Les références occasionnelles dont tu parles sont-elles de la même veine ?
Umi : Heureusement que non ! En voyant cela j’étais en train de penser aux séries japonaises. Une de mes séries favorites, qui était très populaire il y a quelques années, était une série policière dénommée Keizoku. Dans un des épisodes, une femme conseillait à la jeune détective débutante naïve (jouée par une très belle actrice, Nakatani Miki) de porter des couches pendant les opérations de surveillance, car sortir pour aller aux toilettes publiques pouvait révéler sa position. Dans la scène suivante, on la voit marchant avec le bruit d’une couche sous ses vêtements et un air désespéré, elle s’assoit ensuite avec un air sur le visage signifiant clairement qu’elle est en train de se faire pipi dessus. Plus tard, dans une autre scène, sa partenaire la voit se pencher et fait des commentaires sur le relief de la couche sous ses vêtements. Une autre série qui me vient à l’esprit est Kabachitare, dans lequel il y a une scène où une fille de huit ans est sauvée d’une tempête, on la déshabille pour enlever ses vêtements trempés et on réalise qu’elle porte une couche jetable. Sa couche n’est visible que pendant un moment, mais rien n’est dit à son sujet. Je pense qu’il y a d’autres scènes, mais je ne m’en souviens pas pour l’instant.
Abk : Est-ce qu’il existe des boutiques pour ABDL et des nurseries ?
Umi : Je sais qu’il existe des magasins qui fournissent la scène AB, et j’ai vu de nombreuses publicités pour ces magasins sur Internet, avec des informations permettant de savoir comment s’y rendre. Mais je n’étais pas suffisamment intéressé pour retenir les adresses de ces sites. Ils vendaient des couches en tissu et d’autres vêtements AB. Je crois qu’il existe des nurseries au Japon et je sais qu’il y a des boites de nuits où il est possible d’être traité en bébé en payant une somme exorbitante, mais je n’ai jamais discuté avec quelqu’un qui y était allé.
Abk : Les vêtements AB sont très chers en France, souvent trop pour que l’on puisse se permettre d’acheter quoi que ce soit. Que penses-tu du prix de ces produits dans les magasins AB japonais ?
Umi : Je n’ai encore jamais acheté des vêtements AB, donc je ne sais pas. Mais, puisque presque tous les vêtements sont plus toujours chers au Japon qu’en Europe, il est fort probable que ce soit également le cas pour ceux-là.
Abk : En généralisant, comment est perçu le fait d’aller acheter des couches dans ton pays ? Qu’en est-il de leur prix, des marques préférées, des différences avec les modèles occidentaux ?
Umi : Les acheter dans un magasin est, pour la plupart des gens, très embarrassant. Les autres sont capables de s’y faire, en réalisant que les commerçants n’en ont vraiment rien à faire. On peut en trouver dans n’importe quelle pharmacie, les supermarchés, ou dans l’épicerie du coin. Les prix sont un peu plus bas qu’aux Etats-Unis, et c’est une des rares choses à être moins cher au Japon qu’aux Etats-Unis, les voitures et les tickets d’entrées des bains chauds en sont deux autres qui me viennent à l’esprit. Les différentes marques ont différentes combinaisons d’attributs que l’on retrouve sur les couches équivalentes occidentales. Voici un lien vers une liste partielle des couches pour adultes disponibles au Japon :
http://www.ceres.dti.ne.jp/~free/kamiomutu.htm
Abk : Tena, le plus gros fabricant en Europe, est vraiment en train de peaufiner son TenaSlip afin de distancer la concurrence avec des produits inférieurs. Où en est la « guerre des couches » au Japon ? Est-ce que tu penses que les couches japonaises sont meilleures ?
Umi : Chaque marque et modèle de couche jetable au Japon a sa propre combinaison unique de caractéristiques qui la distingue de ses concurrents. Tout dépend ce que tu aimes ! Les gens ont leur préférences, mais je pense que les couches pour adultes les plus populaires au Japon sont les Atento, similaires aux Attends et je crois fabriquées par Procter & Gamble, et les Take Care, qui ressemblent plus aux Molicare je crois. Il existe également vraiment de très nombreuses variétés de pull-ups, trop pour les mentionner !
Abk : Plusieurs pays européens ont commencé à recycler les couches jetables car cela va devenir un vrai problème dans un futur proche. Connais-tu des programmes de recyclage au Japon ?
Umi : Non, et je pense que c’est malheureux. La plupart des japonais ne sont pas vraiment conscients du respect de l’environnement, et il y a un effort considérable pour empêcher les gens d’en prendre conscience. La plupart des déchets sont toujours incinérés, et dans de nombreuses villes, la mienne incluse, il n’y a même pas de programme efficace de recyclage du papier.
Abk : Les couches en tissu typiquement japonaises sont très intrigantes pour les occidentaux. Est-ce qu’elles sont souvent utilisées ?
Umi : Aujourd’hui, les couches en tissu sont vraiment très peu répandues dans le monde réel, en dehors des vidéos fétichistes et des séances photos. Mais il semble qu’elles soient préférées d’avantage aux couches jetables par la scène AdultBaby. Pour les besoins réels, les couches jetables sont presque toujours utilisées,
Abk : Est-ce que la distinction AdultBaby / DiaperLover existe au Japon ?
Umi : Oui, bien que les sites que l’on peut voir soient essentiellement des sites pour AdultBaby, qui parlent de couches en tissu et de divers actes fétichistes. Mais de nombreuses personnes qui doivent porter des couches finissent par les aimer aussi, et se retrouvent dans la catégorie des « DiaperLover ». J’ai réalisé toutefois que ce label est beaucoup moins utilisé qu’en occident.
Abk : Quelles sont d’après toi les proportions AB et DL au Japon ?
Umi : Il me semble actuellement que la catégorie des DL comprend un plus gros pourcentage de population que les AB, si l’on considère que de nombreuses personnes aiment porter des couches, mais qu’elles sont moins nombreuses à aimer les couches ET les autres affaires de bébé.
Abk : Que penses-tu de la scène ABDL japonaise ?
Umi : De mon point de vue personnel, il faudrait qu’il y ait une plus grande utilisation des couches jetables, car je les trouve largement plus sexy que celles en tissu.
Abk : Et que penses-tu de la scène ABDL étrangère ?
Umi : Ce n’est encore une fois que mon opinion, mais j’apprécie l’importance que l’on attache au coté mignon dans l’expression ABDL au Japon. Je suis souvent dégoûté par la sexualité brute montrée sur les sites occidentaux, au niveau des attitudes physiques très explicites, que je trouve parfois carrément vulgaires.
Abk : En fait ce problème est assez récent, il est directement lié à l’arrivée de producteurs pornos dans le monde ABDL et le débat a déjà fait fureur dans de nombreux forums. Pourrais-tu essayer d’expliquer en quoi l’approche japonaise est différente ?
Umi : J’ai simplement l’impression, et c’est seulement mon opinion, qu’au Japon c’est fait avec plus de goût, autant dans la présentation que dans le contenu, et qu’il y a plus de place pour l’imagination. Par exemple, la sexualité des femmes au Japon est davantage axée sur la gentillesse, alors que ce que j’ai vu dans la pornographie américaine est beaucoup plus dur, presque bestial. Cela n’est pas aussi visible dans la pornographie européenne, mais je pense que les Etats-Unis dominent le marché de la pornographie occidentale.
Abk : Il est très difficile de trouver des sites web ABDL japonais de particuliers et les photos amateurs sont très rares. Existe-t-il une communauté cachée ?
Umi : Il y a plusieurs forums dans lesquels j’ai vu des gens envoyer des photos d’eux-mêmes portant des couches. Aujourd’hui, pour une raison ou une autre, les sites en japonais sont beaucoup plus textuels que les sites occidentaux, ce qui est bien pour ceux d’entre nous qui le comprennent, car la sonorité et la structure de la langue japonaise est très douce et sensuelle. Je la trouve beaucoup plus excitante que l’anglais pour ce qui est de décrire les attitudes corporelles. Je ne comprends pas le français, mais c’est assez plaisant à entendre…
Abk : Merci Umi !
En passant Bravo pour cette superbe interview, g adorer.
:biggrin2:
:roll:
mais qui est donc le "penseur" de ce site qui se cache derriere abkingdom!
c'est bien lorsque l'esprit la nuance l'analyse et mise aux services du plaisir....
cela donne de beau resultat 4 etoiles luxe....tel que ce beau reportage
merci à "umi" d'avoir genereusement donné de son temps .....
et au "reporter" qui a su poser des questions pertinentes,fines ,intelligentes,
si la presse des journaleux grand public avaient ce style..assurement
le niveau de la presse evoluerait un peu plus vers le haut ...sourires!
j'ai une passion pour les couches et pour l'intelligence
Merci Umi, merci ABK.
Redell-ab
Merci également pour les liens....
Alain
Sincères félicitations dommage que les liens fonctionnent mal !!! :lol:
Une question:
est-ce que les efffets des bombes atomiques lâchées durant la seconde guerre mondiale aurait pu avoir un effet sur l'incontinence sur les p'tits bouts japonais?
Peut-être que ma question est bête, mais c'est étrange qu'il y ai plu de femmes incontinentes au Japon qu'ailleurs dans le monde. Et lorsque l'on voit les images d'Orenjoa des femmes qu'il rencontre dans sa ville (en Roumanie) qui n'est pas si loin de Tchernobyl, est-ce qu'il y aurait une caus à effet?
Christo
merci à vous deux de nous avoir fait connaitre d'autres cultures d'autres façons de voir les choses d'autres façons de voir la vie!
cela apporte toujours de s'ouvrir sur le monde!qu'importe le sujet!
NN64
JP