Un fétichiste des couches au tribunal suite au P2P

Voici la traduction d'un article paru dans le magazine suisse-allemand SZOnline ce mois-ci.

« Un informaticien suisse de 29 ans, fétichiste des couches, s'est retrouvé au tribunal d'instance de Solothurn-Lebern après avoir téléchargé des fichiers sur un réseau P2P. Impliqué dans une autre affaire sans rapport, les policiers ont analysés ses disques durs et retrouvés par hasard des fichiers douteux. Il a alors été accusé d'avoir stocké des vidéos et des images pédopornographiques sur ses disques durs.

Lors de l'audience, l'accusé a expliqué calmement qu'il avait téléchargé des fichiers zip après avoir fait une recherche dans un logiciel d'échange P2P avec le mot-clé « adult baby », mot-clé courant pour les fétichistes des couches et qui n'est en soit pas condamnable. Une fois décompressés, ces fichiers zip contenaient 13 vidéos et 47 images pédopornographiques. Lorsqu'il s'en est rendu compte, il les a immédiatement supprimés. Appelé comme témoin, un policier spécialisé de Solothurn a déclaré qu'après analyse du disque dur de l'accusé les fichiers avaient été retrouvés comme « ayant été supprimés ». Les noms des fichiers ainsi que les dates de création et de suppression apparaissent clairement dans le rapport, mais les données correspondantes n'ont pas été retrouvées. Il était impossible de déterminer si les fichiers avaient été volontairement téléchargés et enregistrés ou non à partir des données retrouvées sur les disques durs.

L'avocat de l'accusé a déclaré que son client n'avait pas téléchargé et enregistré de la pédopornographie intentionnellement et consciemment, qu'il avait simplement recherché des fichiers dont le nom contient « adult baby », un mot-clé qui est lié aux pratiques sexuelles des adultes fétichistes des couches, et que son client ignorait jusqu'à maintenant qu'il était possible de trouver un tel contenu en faisant cette recherche.

L'accusé a été acquité par manque de preuve, le juge a estimé que le contenu de l'accusation n'était pas accessible et donc non démontrable. Les disques durs sur lesquels les fichiers ont été retrouvés sont restés confisqués. »

Rien ne dit quel aurait été le verdict si les fichiers en question avaient été retrouvés, il est fort probable que la bonne-foi de cet informaticien n'aurait pas pesé bien lourd dans la balance de la justice. C'est une triste réalité, la pédopornographique gangrène les fichiers abdl que l'on peut télécharger sur les réseaux P2P. Il n'y a hélas pas grand chose à faire pour l'enrayer, il s'agit simplement d'être vigilant avant de télécharger des fichiers et d'éviter soigneusement ceux qui vous paraissent douteux.

Source : http://www.szonline.ch/pages/index.cfm?dom=120&rub=100211629&arub=100211629&orub=100211623&osrub=100211629&Artikel_ID=101855373&urlAdd=